Carnaval, valse des masques et fous rires

Publié le par haidaline

Samedi 20 février 2010

Carnaval vient de l'expression latine "carne levare" qui signifie "enlever la viande".
Si le jour du carnaval est un jour de fête c'est parce qu'il fallait en profiter, festoyer et
faire bombance avant que la viande et les repas copieux ne soient interdits.

La période de Carnaval se termine le jour du Mardi Gras, veille du Carême, cette période
de quarante jours de jeûne avant l'anniversaire de la mort puis ensuite de la résurrection
du Christ (Pâques).

Et pour faire la fête et le fou, les gens prennent l'habitude de se déguiser et c'est le seul
moment dans l'année où les barrières sociales s'effacent, derrière un masque, et où on
oublie son âge, son sexe ou sa fortune, tout le monde se mélange et partage dans
la joie.

Avant que l'on utilise le mot Carnaval, la veille du Carême était appelée "Carême prenant".
C'est le dernier jour pour profiter une dernière fois avant Carême et faire bombance, car
ensuite, la tradition chrétienne veut que l'on ne mange plus de viande ni de graisse
durant 40 jours.
On marque le coup par un festin, une fête colorée et bruyante.

Aujourd'hui, la fête de Carnaval se déroule à différentes dates dans le monde et elle
n'a pas le même sens, ni la même folie, ni les mêmes couleurs.

Carnaval débute également à des dates variables mais se termine à une date fixe qui
correspond à la tombée de la nuit de mardi gras.

Dans l'Antiquité, chez les Romains, il existait déjà une grande fête de Carnaval que l'on
appelait "les Saturnales" et qui se déroulait à une autre période de l'année, entre le
17 et le 25 décembre.

Le peuple fêtait le solstice d'hiver et ces fêtes avaient pour but de redonner du courage
et de l'espoir aux gens qui voyaient arriver l'hiver, les sols gelés et l'obscurité.

On s'offrait, pour l'occasion, des cadeaux : porte-bonheur, du miel, des gâteaux et de l'or.
Les maisons étaient décorées avec du lierre, des branches de houx et de gui et personne
ne devait travailler, excepté la cuisinière et le banquier.

Aujourd'hui, le Carnaval est prétexte à des déguisements, de la musique dans les rues,
des parades qui consiste à faire défiler des personnes déguisées et accompagnées par
des musiciens et des chars décorés avec des personnages gigantesques.

Par opposition au Carême, le Carnaval est un prétexte à des débordements joyeux ou
excessifs où l'on fait ripaille.
Dans tous les carnavals, les gens dansent, mangent et se déguisent et surtout les règles
et interdits sont suspendus.


Je me souviens de Venise, il y a quelques années, pendant la période du Carnaval.
Cette ville est unique et offre un décor absolument fantastique car lorsqu'on y arrive,
pour la première fois, on se demande si l'on n'a pas pris la machine à remonter le temps.

Il y avait de la pluie et il faisait froid mais quelle ambiance ! A la tombée de la nuit, des
gens se croisaient dans les ruelles, masqués et en perruque, portant des costumes
d'époque Renaissance et l'on avait envie d'entrer pour participer à la fête mais hélas !
il faut montrer patte blanche et masque de velours et avoir une bourse bien trébuchante
sinon passez votre chemin !


Pour ce qui concerne les enfants, cette semaine a été chargée en activité et, bien entendu,
ils n'ont pas échappé aux masques que je leur ai proposés et les voici déguisés :

IMGP1560


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Le premier jour, c'était à moi de les pousser à mettre les masques sur le visage car ils n'avaient
pas l'air très à l'aise mais après quelques minutes, le masque du chat a eu beaucoup de
succès surtout auprès des filles tandis que le garçon s'est emparé de la baguette magique
qui traînait dans un coin pour dire qu'il allait transformer tout le monde.
Les jeux pouvaient commencer et l'imaginaire a bien fonctionné tout au long de la semaine.

Pour en revenir aux chats, ceux-ci ont payé un lourd tribut pendant cette période de carnaval
et dans de nombreuses villes en Occident, certains étaient brûlés avec les effigies du
Carnaval. Le premier dimanche de Carême ou le mercredi des Cendres, on tendait au-dessus
d'un brasier une perche retenant un chat ou un panier à chats et on les faisait tomber dans
le feu les uns après les autres.
On pensait que les torches allumées à ce bûcher et avec lesquelles on touchait les arbres,
les bêtes ou les champs les rendaient plus prospères...

Dans la ville de Metz, au milieu du Carême, se tenait le mercredi des chats : on enfermait
des chats vivants dans une cage en fer et on les faisait brûler vivants, cela a commencé
au XIVè siècle et ne s'est arrêté qu'en 1777.
En 1905, il paraît qu'on a jeté des chats au feu dans un village de Lorraine.

Heureusement qu'aujourd'hui on ne brûle plus que des personnages en carton et
que le lancer de confettis et les feux d'artifice suffisent à satisfaire les foules en liesse.

Vive Monsieur Carnaval !
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