La transmission d'une langue est essentielle sinon elle disparaît
Samedi 6 février 2010
Hier, j'ai entendu à la radio la voix d'une vieille femme qui parlait dans une langue inconnue et
le journaliste annonçait que cette voix venait de s'éteindre et qu'elle emportait avec elle ses
secrets.
En effet, la vieille dame était l'unique représentante d'un peuple ayant vécu dans les Iles
Andaman situées en Inde.
Boa Sr, c'était son nom, avait 85 ans et faisait partie du peuple Bo.
Le peuple Bo vivait depuis 65 000 ans dans ces îles.
Une langue indigène disparaît toutes les deux semaines.
Sur les 6 000 langues recensées dans le monde, 5 000 sont indigènes et la plupart de celles
qui sont menacées d'extinction sont indigènes.
"Chaque fois qu'un peuple disparaît et que sa langue meurt, ce sont un mode de vie et
une manière de voir le monde qui disparaissent à tout jamais." C'est Stephen Corry,
directeur de Survival International qui le dit.
Et il ajoute :
"Avec la mort de Boa Sr et l'extinction de la langue bo, une part unique de la société humaine
n'est plus qu'un souvenir. La disparition de Boa est le triste rappel que nous ne devons pas
permettre que cela arrive aux autres tribus des Iles Andaman".
Les Iles Andaman ont été colonisées en 1858 par les Britanniques et les membres des
10 tribus existantes ont été, pour la plupart, tués ou sont morts de maladies transmises
par les colonisateurs.
Boa Sr qui avait survécu au tsunami de décembre 2004 avait dit qu'elle était heureuse
que la tribu voisine des Jarawa qui n'a pas été décimée, puisse continuer à vivre
dans la forêt, loin des colons qui ont envahi une grande partie des îles.
Hier, je n'avais pas encore bien réfléchi à cet évènement car, dans l'absolu, cela ne fait
pas partie de mon quotidien et ne changera rien au cours des choses, enfin c'est ce
que l'on pense forcément car la mort d'une inconnue dont la langue nous importe peu
n'a rien à voir avec notre vie occidentale.
Penser ainsi, c'est quelque part se fourvoyer car, ce matin, en me réveillant, j'ai pensé à
cette vieille femme et je me sentais reliée à elle comme si j'avais perdu une grand-mère.
Nous faisons partie de la grande famille humaine et nous avons tendance à trop
l'oublier, certains petits rappels ou clins d'oeil ont un effet papillon.
Survival International est la seule organisation mondiale soutenant les peuples indigènes
par des campagnes d'opinion.
Elle a été fondée en 1969 à la suite d'un article de Norman Lewis, dans le journal
britannique Sunday Times dénonçant les massacres, le vol des terres et le génocide
en Amazonie brésilienne.
Pour en savoir plus, voici le lien
http://www.survivalfrance.org/
Hier, j'ai entendu à la radio la voix d'une vieille femme qui parlait dans une langue inconnue et
le journaliste annonçait que cette voix venait de s'éteindre et qu'elle emportait avec elle ses
secrets.
En effet, la vieille dame était l'unique représentante d'un peuple ayant vécu dans les Iles
Andaman situées en Inde.
Boa Sr, c'était son nom, avait 85 ans et faisait partie du peuple Bo.
Le peuple Bo vivait depuis 65 000 ans dans ces îles.
Une langue indigène disparaît toutes les deux semaines.
Sur les 6 000 langues recensées dans le monde, 5 000 sont indigènes et la plupart de celles
qui sont menacées d'extinction sont indigènes.
"Chaque fois qu'un peuple disparaît et que sa langue meurt, ce sont un mode de vie et
une manière de voir le monde qui disparaissent à tout jamais." C'est Stephen Corry,
directeur de Survival International qui le dit.
Et il ajoute :
"Avec la mort de Boa Sr et l'extinction de la langue bo, une part unique de la société humaine
n'est plus qu'un souvenir. La disparition de Boa est le triste rappel que nous ne devons pas
permettre que cela arrive aux autres tribus des Iles Andaman".
Les Iles Andaman ont été colonisées en 1858 par les Britanniques et les membres des
10 tribus existantes ont été, pour la plupart, tués ou sont morts de maladies transmises
par les colonisateurs.
Boa Sr qui avait survécu au tsunami de décembre 2004 avait dit qu'elle était heureuse
que la tribu voisine des Jarawa qui n'a pas été décimée, puisse continuer à vivre
dans la forêt, loin des colons qui ont envahi une grande partie des îles.
Hier, je n'avais pas encore bien réfléchi à cet évènement car, dans l'absolu, cela ne fait
pas partie de mon quotidien et ne changera rien au cours des choses, enfin c'est ce
que l'on pense forcément car la mort d'une inconnue dont la langue nous importe peu
n'a rien à voir avec notre vie occidentale.
Penser ainsi, c'est quelque part se fourvoyer car, ce matin, en me réveillant, j'ai pensé à
cette vieille femme et je me sentais reliée à elle comme si j'avais perdu une grand-mère.
Nous faisons partie de la grande famille humaine et nous avons tendance à trop
l'oublier, certains petits rappels ou clins d'oeil ont un effet papillon.
Survival International est la seule organisation mondiale soutenant les peuples indigènes
par des campagnes d'opinion.
Elle a été fondée en 1969 à la suite d'un article de Norman Lewis, dans le journal
britannique Sunday Times dénonçant les massacres, le vol des terres et le génocide
en Amazonie brésilienne.
Pour en savoir plus, voici le lien
http://www.survivalfrance.org/