un goût de Haïti

mercredi 25 novembre 2009
Quand vient la journée du mercredi, je sais que ma journée sera haïtienne.
J'accueille deux petites filles adoptées, l'une arrivée il y a un an et demi en France et qui a maintenant 6 ans
et demi, et l'autre qui est arrivée en août de cette année, et qui a 4 ans et demi.
Deux petites filles qui ne se connaissaient pas avant de se retrouver chez moi le mercredi et qui viennent
du même orphelinat situé à Port-au-Prince à Haïti.

Avec Haïti, c'est une longue histoire d'amour et de rencontres, de regards d'enfants, d'odeur de vétiver
du côté de Jacmel et de parfum de rhum brun, celui du Barbancourt.
J'ai découvert la Citadelle de Cap Haïtien, perchée à 1000 m d'altitude, auréolée de brume
et m'y suis retrouvée au milieu d'un chantier payé par l'UNESCO et ai rencontré des Compagnons du Tour de
France, forgerons, charpentiers couvreurs, des Haïtiens portant à dos d'hommes le matériel nécessaire
car le sentier est étroit pour monter jusqu'à la citadelle et plus aucun véhicule ne pouvait passer.

C'était en 1986 et j'accompagnais mon mari. Une chance extraordinaire de pouvoir faire connaître
avec cette partie de l'île découverte par Christophe Colomb et que l'on appelait, à l'époque, Hispaniola,
la première terre découverte sur la route des Indes au XVIIè siècle.

Haïti, cela reste aussi la première République Noire constituée uniquement d'esclaves aussi qui défia
l'empereur français Napoléon 1er en la personne dufameux Toussaint Louverture qui fut enfermé au Château de Joux, en Franche-Comté,  et dont on ne retrouva jamais les os.

Aujourd'hui, je parraine une petite fille haïtienne de 13 ans dont les parents sont tellement pauvres qu'ils ne
peuvent lui payer l'uniforme obligatoire qu'elle doit porter dans ce pays misérable pour avoir le droit de
continuer à étudier. Elle s'appelle Bergeline et depuis une semaine j'attends de ses nouvelles car ce
que j'entends d'ici et d'ailleurs, par les ondes, sont des nouvelles catastrophiques concernant l'instruction
et l'éducation des enfants à Haïti.

Quelques associations sont mobilisées et notamment celle à laquelle j'ai adhéré et dont voici les
coordonnées, elle s'appelle l'association Ede Timoun Ti et son site internet est www.edetimounyo.org

Aujourd'hui, nous avons mangé du chili con carne avec les deux petites filles car c'est un plat
qui leur rappelle leur pays, les odeurs, une saveur de là-bas et moi je savoure avec elle.
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