Boule et Orangina

Publié le par haidaline

Mardi 19 janvier 2009

Je sors de ma torpeur pour venir laisser quelques traces de mon petit quotidien
et ne pas trop me laisser envahir par ce que vivent les Haïtiens et ceux qui partagent
leur sort sur cette île qui, il y a 250 ans, était  aussi riche que l'Arabie Saoudite aujourd'hui
avec l'exploitation de la canne à sucre, appelé "l'or blanc".

La vie continue car elle est la plus forte et les enfants sont là pour nous le rappeler
chaque jour, ils sont notre richesse et nous aident à sourire et à rire aussi et
ils ne savent pas combien j'ai de la chance de les côtoyer et de partager ces
instants fugaces avec eux.

Aujourd'hui, je suis allée chercher les jumeaux à l'école et le beau temps est
revenu après cette neige restée sur les trottoirs pendant une semaine et
ce temps glacial d'hiver. En remontant la rue, nous avons croisé les derniers
sapins de Noël jetés sur le trottoir et c'était d'une tristesse de les voir, comme ça,
jetés les uns contre les autres, comme de vulgaires déchets alors qu'ils
avaient été les rois de Noël tout illuminés de guirlandes multicolores.
La fête est finie !

La petite fille a découvert le mot "amoureux" et bien qu'elle ne sache pas le sens
exact elle doit penser qu'il y a un rapport avec les bisous et aimer quelqu'un.
Elle m'a raconté qu'il y avait le camp des amoureux et les autres dans la
cour de récréation et bien entendu, il est toujours question de cache-cache
et de course après l'autre. C'est à qui courra le plus vite !

En tout cas ce qui est sûr c'est qu'elle est tombée en amour de sa peluche
de chien aux oreilles basses, parce qu'elles tombent, m'a-t'elle dit, qui
s'appelle Boule. C'est vrai qu'il a une bonne bouille ce chien, blanc et
marron et qu'elle fourre dans son sac pour pas qu'il ait froid et qu'elle
sert très fort contre elle lorsqu'elle regarde un livre ou qu'elle écoute une histoire.

Des fois, il fait le faux chien et des fois il fait le vrai chien.
Il ne peut pas mordre parce qu'il est en peluche et qu'il n'a pas de
dents. Il est toujours gentil et doux.

Lorsque je les ai ramenés à l'école, tout à l'heure, ils savaient que l'on ne
se reverrait pas avant longtemps (puisqu'ils vont partir en vacances à la
montagne à la fin de la semaine) et le petit garçon avait un drôle d'air.
Je lui ai dit quelques mots et il m'a regardé en me disant :

"Moi aussi j'ai un chien et tu sais comment il s'appelle ? Orangina".
Moi : Ah oui ! et il est de quelle couleur ?
Lui : "jaune"
Moi : Et tu le secoues de temps en temps ?
Lui : oh ! non, il reste avec moi dans le lit.

C'est bien, chacun a son chien et apparemment, il ne se ressemble pas
c'est l'essentiel.
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